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    *À la suite de l’article du 26 février 2016, Le Quotidien de La Réunion, signé Nicolas Bonin.

     

    Chose incroyable, cet article nous apprend qu’un hématologue du CHU Félix Guyon, à Saint Denis, a été visé par trois plaintes de familles de malades reprochant à ce praticien « un défaut d’empathie et d’information du patient et de son entourage. »

    Chose encore plus incroyable, la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins a prononcé deux ans d’interdiction d’exercer à l’égard de ce praticien ; lequel a fait appel.

    Et, en octobre dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) a même diligenté un audit dans ce service…

     

    Bizarrement, la « reconstruction » dont il est question n’est pas celle des malades reconnus victimes par l’instance disciplinaire, mais celle du service tout entier, douloureusement interpellé sur ces manques, je rappelle, « d’empathie et d’information »…Mais, mais : « Les personnels ont su se remettre en cause. » (sic) - Avec quelque retard, non ?

    Ma récente expérience d’hospitalisée m’a appris qu’un service de soins fonctionne (ou dysfonctionne…) à partir de l’«équipe », c’est-à-dire de TOUS les intervenants ; de CHAQUE intervenant ! Si la partie information médicale relève de qualifications particulières, l’empathie, elle, peut se dispenser en toute liberté, par chacun des intervenants, quelle que soit sa spécialité, pour le plus grand bénéfice du « patient ». Oui ?

     

    Quant aux « gens qui n’ont pas toujours osé demander des précisions » (sic) il est sûr que rien jamais n’a été fait pour les y encourager… Au pays de « L’île à peur » (Prosper Ève, historien-peï), de la soumission apeurée et…consentie, il y a encore - et plus que jamais -  de la place pour les abus de pouvoir ; y compris dans ce milieu clos de l’hospitalisation. Moi, « soignée », je peux en témoigner à partir du Journal que j’ai tenu semaines après semaines, jours après jours, heures après heures, en deux mois de rétention d’information et d’empathie à la carte…de la part de nombre de soignants du CHU et de la clinique Saint Vincent, à Saint Denis.

    (Cet article a été publié sur « Zinfos974 » le 08 Mars 2016. J’ai mis en clair le nom de la clinique en cause.) (Saint Denis le 14 Mars 2016.)  

     

                                                                              

     

     

     


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